Bonjour ☕
Voilà neuf mois que La tech est politique a vu le jour. Quel chemin nous avons parcouru, ensemble ♥ Je tenais à prendre un moment avec vous pour faire le point sur cette année fondatrice et vous parler des projets pour 2025.
🤓 Et vous aurez un mini-questionnaire à remplir (3 questions, c'est gérable) pour m'aider à affiner la publication.
💌 Et, bien sûr, vous pouvez toujours m'écrire ici : hello@tech-est-politique.eu
Cette édition compte 1 896 mots, soit 9 minutes de temps de lecture.
2024, année fondatrice (et formatrice)
Ce projet a commencé à germer chez moi en 2021 : j'étais VP Gouvernance et affaires publiques d'une scale-up européenne et je saturais de discours tech lénifiants et simplistes. Or, comprendre les interactions entre l'écosystème du numérique et celui des législateurs européens, c'est maîtriser les codes du futur. Je voulais un outil qui permet de voir plus loin en suivant les évolutions et en lisant entre les lignes des jeux de pouvoirs.
Début 2022, j'ai eu le privilège de rejoindre la première cohorte du programme Horizons de la Résidence Créatis où, grâce notamment à mon mentor, cette publication a pris sa forme actuelle. Et j'ai surtout assumé mon parti pris : me concentrer sur l'analyse. Après tout, je ne suis pas journaliste ; je ne veux pas d'un observatoire passif qui chronique des actus et les saupoudre de phrases facétieuses ci et là pour donner du style. Ma valeur ajoutée, c'est l'expertise opérationnelle et réglementaire et un goût prononcé pour les coulisses (géo)politiques. Bon, et j'ai un humour alakon.
🎯 Une conviction : nous avons besoin d'un espace, en français, pour décrypter les enjeux techno-politiques européens sans compromettre la qualité d'analyse. La tech est politique est cet espace, mais c'est aussi un outil d'émancipation intellectuelle qui refuse les discours simplistes pour embrasser la complexité.
🌿 Cultiver une compréhension multiple. Depuis l'incubation Créatis et à l'image de mon cabinet de conseil, La tech est politique est articulée autour de 3 axes :
- fournir une analyse régulière pour comprendre et anticiper (les newsletters) ;
- approfondir un sujet complexe de façon accessible (les guides et dossiers) ;
- protéger ce qui crée de la valeur (les Précis de résilience), avec la participation de Cyberzen.
🔥 Une croissance organique. Près de 400 abonné-es en gratuit et un millier en premium 💎 venant d'horizons divers, résidant dans plusieurs pays, témoignent d'un besoin criant d'analyses approfondies. Depuis avril 2024 donc, la communauté compte des professionnel-les et des associations venant de France, du Royaume-Uni, d'Italie, de Belgique, de Finlande, du Luxembourg, des États-Unis et de quelques pays asiatiques dont l'Inde. Cette diversité géographique est significative : elle témoigne du caractère transnational des enjeux traités et démontre qu'on peut parler régulation sans endormir les gens.
🔧 Comprendre la machine UE : la séquence d'introduction. Grâce à différentes discussions que je peux avoir, je me suis rendue compte que la majorité des professionnel-les ne comprend pas "Bruxelles". Alors, j'ai conçu la séquence d'introduction post-inscription comme un mini-cours de "démystification de la machine UE". Vous l'avez reçu et vous semblez l'apprécier : le taux d'ouverture est de ~87% en français et 77% en anglais. (J'ai l'impression d'être un dictateur d'Europe de l'est en donnant les chiffres de ce plébiscit.)
🚀 La transition politique comme catalyseur. L'été 2024 a été un moment charnière, bien plus qu'une simple pause éditoriale. La fin de l'ancienne mandature européenne et l'émergence d'un nouveau paysage politique ont confirmé, une fois de plus, la nécessité d'une analyse rigoureuse pour déconstruire des évènements et partis pris, en comprendre les généalogies et les implications systémiques. D'autant plus que Mme von der Leyen reste un personnage extrêmement politique. Ainsi, lire entre les lignes et prendre en compte les coulisses sans ériger le gossip en ligne éditoriale est d'autant plus utile.
🤓 Des temps forts analytiques. L'actualité a été riche... Grâce aussi à vos questions (merci 🙏), j'ai fait un suivi de la transposition de NIS2 pour croiser les perspectives française et européenne. Parallèlement à ce travail, l'arrivée de la nouvelle mandature a été l'occasion d'analyser des personnalités, des portefeuilles et des enjeux à venir. En complément, je continue l'analyse approfondie de textes, plus ou moins visibles, qui façonnent le paysage numérique européen.
❓ Le Q&A, c'est trop bien. Le Q&A, c'est la possibilité pour les abonné-es premium 💎 de me poser sur les sujets du numérique européen. J'y réponds de manière à ce que soit la réponse complète un suivi (genre, NIS2), soit elle répond à un sujet chaud du moment (par ex., le fact-checking de Meta en Europe). J'aime beaucoup ce format interactif : vous, mes lecteurs et lectrices, devenez partie prenante de l'analyse.
🌏 Yes, we speak English. Novembre a marqué un tournant avec le passage au bilinguisme des contenus. Un défi technique et éditorial relevé avec succès qui permet aujourd'hui de toucher un public plus large tout en maintenant l'approche rigoureuse. Les mini-cours sur le fonctionnement de l'UE sont déclinés dans les séquences d'introduction en français et en anglais. Il en va de même pour la ressourcerie de La tech est politique - dont j'ai refondu la page d'accueil début janvier - pour avoir les newsletters et les dossiers et Précis de résilience depuis novembre en bilingue.
Bref, 2024, je n'ai pas chômé. Et je compte poursuivre en 2025 👇
2025, consolider pour mieux innover
J'ai appris plein de choses en 2024 : le coût de l'indépendance éditoriale est réel et assez impitoyable ; le bilinguisme, c'est un peu compliqué quand on n'a pas les outils adaptés (même quand on l'a planifié !), tant les plateformes évoluent fréquemment ; les gens sont toujours curieux et intéressés, malgré tout ce qu'on entend. Alors, en rédigeant cette édition, j'ai vu la roadmap avec un regard un peu différent (mise à jour de la roadmap à venir en février).
Voici donc les "gros cailloux" de 2025 👇
💪 Consolider l'infrastructure pour améliorer votre expérience. J'ai commencé avec Kit (ex-ConvertKit) parce que c'était la plateforme qui permet de faire des choses lisibles, d'automatiser les mails d'introduction et de gérer les abonnements assez simplement (le tout pour 29€/mois et un pourcentage sur chaque abonnement, hein 😉). Avec la croissance de la publication et notamment l'introduction du bilinguisme, cette plateforme montre ses limites :
- difficulté de créer des pages Mentions légales, CGU et Politique de confidentialité ;
- l'inaptitude de la plateforme à fournir des factures en bonne et due forme : c'est donc votre dévouée qui s'y colle pour vous broder une facture à la main ;
- friction pour consulter les archives de la newsletter via la plateforme (les abonné-es premium 💎 doivent s'identifier à la plateforme pour consulter, etc.).
- impossible de faire du bilingue "proprement" : si je publiais les contenus en anglais, le site serait un mélange de contenus en deux langues...
- impossible de classer par types de contenus : j'ai donc un foutoir d'envois que je reconnais parce que j'ajoute des tags (bricolés un dimanche où j'aurais préféré faire rien avec intensité) ;
- etc.
📌 Après quelques semaines de tests, j'ai donc structuré une migration (sur 10 semaines) pour rapatrier l'ensemble des contenus sur une infrastructure unifiée. Cette migration permettra une expérience plus fluide, notamment pour l'accès aux archives bilingues. Ainsi :
- Notion restera la ressourcerie 💎 (où j'ai presque fini de rapatrier tous les contenus publiés à ce jour). Les archives des Q&A y figureront également pour une consultation facilitée.
- les abonnements 💎 se gèreront directement dans Stripe que j'ai configuré pour recevoir les infos nécessaires à l'établissement d'une facture au moment de la souscription ;
- côté bilinguisme, chaque langue aura sa page dédiée clairement identifiée avec les mentions légales adaptées.
💬 Plus d'interactivité pour créer plus d'occasions d'échanges directs. Comme je l'avais déjà indiqué dans la première roadmap, parmi les nouvelles fonctionnalités, je ferai une chaîne WhatsApp (une en français et une autre en anglais). J'affine encore les types de contenus que j'y mettrai : j'aimerais expérimenter avec des formats audio ou vidéo, des mini-alertes pour rendre certains sujets complexes encore plus digestes. Et il y aura vraiment beaucoup à discuter en 2025 car on voit arriver les sujets structurants pour le tissu économique du numérique.
J'aimerais aussi faire un webinar en juin pour les abonné-es 💎 pour récapituler les 6 premiers mois de cette nouvelle mandature et les actions de la Présidence polonaise. On en reparle.
🔥 Une nouvelle édition dédiée aux États-Unis : enter LTEP US. Encore un jalon de la première roadmap : le lancement de "La tech est politique US", une édition en français dédiée aux enjeux techno-politiques américains. Fidèle à sa ligne éditoriale, cette édition parlera de politiques publiques américaines du numérique. L'attente est une grande dérégulation mais Trump sera dans la continuité de Biden sur certains sujets structurants. Au-delà des frasques qui distraient, il importe de suivre de près ces évolutions. Les abonnés 💎 bénéficieront d'un avantage spécial pour y accéder ; je travaille encore sur les prix.
🧠 Des contenus enrichis. La tech est politique est une publication qui veut éduquer et aides à approfondir notre compréhension collective des enjeux liés au numérique et aux efforts de réguler les initiatives. Je vais donc créer une édition pour tout le monde (= abonné-es en gratuit et premium 💎) pour enrichir l'offre existante et avec des formats variés, par ex. analyses de rapports de think tanks ou datavisualisations thématiques.
🤝 Un modèle économique au service de l'indépendance. Pour préserver l'indépendance éditoriale de La tech est politique et continuer à produire des analyses sans compromis, y compris en accès gratuit, un nouveau niveau d'abonnement "Supporter" à 300€/an sera introduit en 2025. Cette formule permettra de maintenir la liberté d'analyse tout en évitant le recours à des financements externes qui pourraient la compromettre ou, en tout cas, en ternir l'image.
Cette approche répond à un double enjeu : garantir une analyse rigoureuse et indépendante tout en maintenant l'accessibilité des contenus pour le public cible - consultant-es, décideurs, TPE/PME et startups. En comparaison, les médias spécialisés proposent des abonnements au moins dix fois plus onéreux, souvent sans l'expertise opérationnelle et réglementaire que La tech est politique apporte.
Cette politique tarifaire volontariste, combinée au refus des sponsorships, représente un choix délibéré : je souhaite préserver à la fois mon indépendance et l'accès de ces publics à une analyse de qualité. Et c'est aussi une position contre la dépréciation du travail intellectuel et un levier pour créer un "bien intellectuel partagé".